L’amour immense des enfants pour leurs parents est la clé des transmissions transgénérationnelles. Les enfants sont des « éponges émotionnelles », ils (re)sentent tout. Soudain, certains qui allaient bien se mettent à aller mal : cauchemars récurrents, forte nervosité, colères, angoisses, mais aussi, parfois, autisme ou psychose. Dans tous les cas, nous dit Bruno Clavier, ces enfants auxquels il n’est rien arrivé, ni abus ni violences, prennent sur eux le poids transgénérationnel : ils veulent guérir leurs parents et leurs ancêtres de leurs traumatismes. Les adultes, tout comme ces enfants et les adolescents sont non seulement porteurs de leur histoire et de celle de leurs deux parents mais peuvent hériter également de structures psychiques pathogènes issues de leurs ancêtres que l’on nomme « fantômes familiaux ». Cela peut provoquer chez certains de nombreux symptômes dont l’origine, au-delà de ce qui peut appartenir plus précisément à la cellule familiale, se situe parfois plusieurs générations auparavant.

En deuxième partie de son intervention, à la suite de son exposé, Bruno Clavier se proposera, pour les personnes qui le souhaitent, de faire avec elles en public un « bout » de leur arbre généalogique afin de voir le rapport entre les fantômes familiaux et leur éventuel problème de vie qu’ils voudront bien soumettre.


Un événement organisé par l’INREES dans le cadre du week-end de l'extraordinaire de Nancy du 4 au 5 juillet 2020.